providence
providence
providence
providence
providence
providence

PROVIDENCE

1H50, FRANCE, SUISSE, 1977
AVEC DIRK BOGARDE, JOHN GIELGUD, ELLEN BURSTYN

Clive Langham, écrivain célèbre sait qu’il va mourir et élabore sa dernière oeuvre : un récit dont les principaux personnages sont les membres de sa famille. Mais croyant peindre les autres, il s’est peint lui-même, mettant à jour certains aspects cachés de sa personnalité.
Avec Providence, Resnais signait un grand film sur la vision active du monde, ou comment un vieil écrivain mourant relance, du fond de sa chambre, les dés de sa vie (et celle de ses proches) au bénéfice d’une oeuvre littéraire. Mais Providence fait partie de ces films qui peuvent en cacher un autre, lové à rebours du premier. Celui-là nous dresse le portrait d’un père biologique dont l’esprit génial écrase l’existence de ses propres enfants. À quoi travaille Resnais ? À la réunion de deux noms communs : « père » et « créateur ». Représenter le processus de création littéraire a longtemps été l’un des grands fantasmes du cinéma « sérieux » et l’un de ses plus fréquents écueils. Resnais, lui, méprise l’impasse objectiviste pour oser plonger au plus profond des visions de l’écrivain Clive Langham. Il fait ce pari fou d’investir le centre de son pouvoir créateur, l’espace de sa subjectivité. Resnais s’attache à montrer à quel point
l’imagination est contrainte et conditionnée par la réalité, comment elle ne la transfigure que pour mieux tenter de s’en saisir – bien vainement, cependant.
Mathieu Macheret, Critikat

Du 4 au 11 mars
Le 4 mars 2019 à 20h15
Le 9 mars 2019 à 14h30
Le 11 mars 2019 à 16h
de 2,50 à 5€
SUIVI D’UNE ANALYSE PAR MATHIEU MACHERET, critique de cinéma, samedi 9