météorites
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LES MÉTÉORITES

ROMAIN LAGUNA – 1H25, 2019
AVEC ZÉA DUPREZ, BILLAL AGAB, OUMAIMA LYAMOURI

Nina, 16 ans, rêve d’aventure. En attendant, elle passe l’été entre son village du sud de la France et le parc d’attractions où elle travaille. Juste avant de rencontrer Morad, Nina voit une météorite enflammer le ciel et s’écraser dans la montagne. Comme le présage d’une nouvelle vie.

Romain Laguna, jeune trentenaire, signe avec Les Météorites, un premier film doux et original, une ode sensible, douce-amère sur les fluctuations et les errances de l’adolescence. Romain Laguna décide de peindre cette histoire dans l’arrière pays héraultais, où vignes, rivières et montagnes se côtoient harmonieusement sous le soleil perçant du sud de la France. Une manière pour le réalisateur de saisir une partie de son enfance biterroise, d’immortaliser ses souvenirs et de capter la douceur de ce paysage minéral. Rares ont été les films s’aventurant dans ces contrées retirées de l’Hérault et encore plus rares sont ceux à y avoir mis autant de poésie. Là où Les Météorites se distingue par une belle singularité, c’est dans cette fuite du réel vers l’onirisme. Une échappée fugace qui apporte dès les premières minutes une étrangeté bienvenue. Le film refuse lui-même de porter l’étiquette du film naturaliste sur les tourments de l’adolescence pour tendre vers autre chose. Cette météorite qui tombe du ciel devient un présage. Un signe dans cette quête de sens et sur la nécessité de donner une trajectoire à sa vie. Une métaphore qui joue avec les échelles, de l’infiniment grand à l’infiniment petit et qui replace son personnage à sa juste place. Le film reste à la lisière de l’étrange, le touche sans jamais l’embrasser, joue sur le présage et s’accorde cette part de rêverie pour finalement transcender son récit initiatique. Une manière de faire vaciller tout ce qu’on pouvait attendre d’une œuvre pourtant balisée, en slalomant habilement entre les genres. Du sang-neuf culotté et prometteur pour une œuvre scintillante comme une comète.
Jonathan Rodriguez, Le mag du ciné

 

Le 14 août
Le 14 août 2019 à 20h30
de 2,50 à 5€