Pablo Larraín
Pablo Larraín (né en 1976) a signé, depuis 2006, sept longs métrages qui sont autant de jalons d’une œuvre asphyxiante, marchant résolument vers vous avec le sourire de l’épouvante, rayonnant d’une élégance sardonique, imposant l’insidieux dérèglement de sa folle singularité. Trois de ces films (Tony Manero, 2008 ; Santiago 73, Post-mortem, 2010 ; No, 2012) composent une fascinante trilogie dont le pivot est le régime fasciste et néolibéral du mal nommé Augusto. El Club est une plongée impitoyable dans les ténèbres d’une église égarée. Enfin, Neruda et Jackie en 2017, deux (faux) biopic confirment le génie cinématographique de Larraín.
Jacques Mandlelbaum, Le Monde