MATADOR

1H47, ESPAGNE, 1988
AVEC ANTONIO BANDERAS, ASSUMPTA SERNA, NACHO MARTINEZ

Une enquête policière crée progressivement des liens entre quatre personnages. Un matador reconverti en professeur de corrida, un de ses élèves, une avocate, et enfin, la petite amie du premier.

Ce film est longtemps resté invisible, c’est donc avec un peu d’appréhension qu’on le revoit : la fusion entre la corrida et le sexe, entre l’estocade et l’orgasme avait laissé un souvenir vivace. On se souvenait aussi que jamais Antonio Banderas n’avait été aussi attendrissant. Certes, comparé aux œuvres de la maturité, Matador paraît parfois un peu gauche, parfois entraîné par le désir d’épater le bourgeois. Mais, comme le montre le personnage de Berta, la mère abusive, le bourgeois espagnol était encore, à l’époque, digne d’être épaté. En contrepartie de ces imperfections, Pedro Almodóvar offre son talent burlesque et ses inspirations fulgurantes. Plus le film avance, plus il se nourrit avec avidité des grands mélodrames américains en couleur, jusqu’à sa conclusion inévitable, sanglante, sur fond de couleurs nationales, sang et or.
Thomas Sotinel, Le Monde

Du 2 au 7 octobre
Le 2 octobre 2019 à 18h30
Le 3 octobre 2019 à 16h30
Le 7 octobre 2019 à 20h15