DEEP END

1H31, ÉTATS-UNIS, 1970
AVEC JANE ASHER, JOHN MOULDER-BROWN, DIANE DORS

Mike, 15 ans, est embauché dans un établissement de bains d’un quartier pauvre de Londres. Il est attiré par sa collègue Susan, un peu plus âgée que lui, et par le monde adulte, libre et sans complexes, qu’elle incarne à ses yeux.

C’est probablement le chef-d’oeuvre de Skolimowski, preuve que le cinéaste polonais est à l’aise en expatrié dans Londres, qu’il filme comme une métropole d’Europe centrale. S’agit-il d’un roman (tragique) d’apprentissage ? D’un témoignage sur les dernières années des Swinging Sixties londoniennes ? D’une fable onirique sur l’amour fou ? Un peu des trois... C’est surtout un magnifique film d’atmosphère, recréant le monde à travers les yeux d’un adolescent en proie au doute, parvenant à faire d’une piscine un espace mental, lieu du désir sublimé, de l’acte sexuel accompli, lieu d’amour et de mort. En deçà de cette réflexion, Skolimowski conduit son récit avec une ironie et une maîtrise époustouflantes, rappelant la liberté de ton du jeune cinéma de l’Est de ces années-là, regard faussement naïf sur un monde retors, incompréhensible. Suivre le jeune Mike dans sa découverte de la ville, de la vie et de l’amour est un pur plaisir. Aurélien Ferenczi, Télérama

Du 1 au 4 avril
Le 1 avril 2020 à 18h30
Le 3 avril 2020 à 14h30
Le 4 avril 2020 à 18h
de 2,50 à 5€
samedi 4 – SUIVI D’UNE DISCUSSION AVEC JEAN-FRANÇOIS BUIRÉ, critique de cinéma